La retraite des gendarmes est un cas particulier de la fonction publique. Elle se calcule en fonction de trois critères : l'âge de départ, le nombre de trimestres cotisés et le salaire à la fin de la carrière.
Les gendarmes, considérés comme militaires, cotisent à un régime de retraite spécifique géré par le Service des Retraites de l'État (SRE). Ce régime spécial, partagé avec la police nationale (et non la police municipale), permet un départ à la retraite plus précoce que dans d'autres secteurs de la fonction publique, en raison des exigences et contraintes du métier, comme la mobilité géographique ou les horaires atypiques.
La retraite des gendarmes, distincte de celle des militaires, est adaptée à la pénibilité et aux risques du métier. Elle concerne tous les grades de la gendarmerie, des officiers aux majors, en passant par les sous-officiers et les colonels. Cependant, le montant de la pension et le nombre de trimestres nécessaires varient selon le grade.
Caractéristiques de la retraite chez les gendarmes
En tant que fonctionnaires, les gendarmes cotisent pour leur pension de base à la Caisse des pensions civiles et militaires de retraites. Pour leur retraite complémentaire, ils contribuent à la Retraite Additionnelle de la Fonction Publique (RAFP).
Le Service des Retraites de l'État (SRE) est responsable de la gestion des cotisations des gendarmes. Leur régime de retraite est financé par une contribution des gendarmes eux-mêmes et une part employeur prise en charge par l'État.
Pour un gendarme, l'âge de départ à la retraite est généralement fixé à 59 ans, à condition d'avoir effectué 17 ans de service actif. Cependant, d'autres facteurs influencent le calcul de la retraite, tels que le grade, l'ancienneté, le type de service effectué, ainsi que le dernier salaire brut.
Dans la gendarmerie, les critères de départ à la retraite sont davantage liés au grade et à l'ancienneté qu'à l'âge. Ainsi, un gendarme peut prétendre à la retraite sans avoir atteint un âge spécifique, à condition d'avoir un nombre de trimestres acquis suffisant.
Voici un aperçu des conditions de retraite selon les grades :
Si un gendarme ne remplit pas ces critères de durée de service, il peut néanmoins opter pour une retraite à partir de 52 ans, grâce au principe de jouissance différée. Ce dispositif tient compte de la pénibilité et des risques du métier, permettant ainsi une retraite anticipée.
Des exceptions existent pour certains cas spécifiques comme les situations d'infirmité, de maladie, les officiers sous contrat, la maternité, etc. Ces situations peuvent ouvrir droit à une retraite anticipée ou à des conditions particulières.
Le montant de la pension de retraite d'un gendarme est calculé en prenant en compte le solde de base brut des six derniers mois de service, qui est ensuite multiplié par un pourcentage déterminé pour obtenir le montant final de la pension. La pension d'un gendarme se calcule selon une formule qui prend en compte plusieurs éléments : pension = dernier salaire brut de base x 75 % x (nombre de trimestres cotisés / nombre de trimestres nécessaires). C'est la même formule pour les autres fonctionnaires.
Dans le cas des gendarmes, l'Indemnité de Sujétions Spéciales de Police (ISSP) est intégrée au salaire de base brut, et certaines primes et indemnités sont également prises en compte pour le calcul de la retraite additionnelle.
Pour obtenir une pension à taux plein de 75%, un gendarme doit avoir cotisé le nombre de trimestres exigés, qui varie selon l'âge limite de sa catégorie. Des bonifications peuvent augmenter ce taux jusqu'à 80%, mais pas plus.
Prenons un exemple. Imaginons un gendarme dont le salaire moyen brut était de 2800 € durant les six derniers mois de service. Sa pension de base s'élèverait à 2100 € bruts (soit 75 % de ce salaire moyen). Si on y ajoute une retraite complémentaire de 500 € bruts par mois, le total atteindrait 2600 € bruts mensuels.
Oui, un gendarme peut prendre une retraite anticipée grâce au principe de jouissance différée. Si un gendarme ne remplit pas les critères de durée de service détaillés ci-dessus, il peut partir à la retraite à partir de 52 ans (limite d'âge). Ce dispositif tient compte de la pénibilité des conditions de travail et des risques du métier.
Pour améliorer leur pension de retraite, les membres de la gendarmerie peuvent se tourner vers la Retraite Mutualiste du Combattant (RMC). Ce dispositif, sous forme de contrat d'assurance vie, est spécialement conçu pour les Anciens Combattants et Victimes de guerre, offrant une rente à vie. En plus d'augmenter la pension de retraite, la RMC bénéficie d'un cadre fiscal avantageux.
Pour être éligible à la RMC, il faut répondre à l'un des critères suivants :
La RMC propose deux formules :
Pour compléter sa retraite et si le gendarme le souhaite, il peut aussi choisir d'ouvrir un Plan Épargne Retraite (PER). C'est une solution d'épargne flexible adapté à un fonctionnaire qui permet de se constituer un capital ou une rente pour la retraite. Le gendarme peut y verser des sommes régulièrement ou de façon ponctuelle, avec un avantage fiscal à la clé, puisque ces versements sont déductibles du revenu imposable. Le capital accumulé est investi et géré selon les préférences de l'épargnant. Au moment de la retraite, les fonctionnaires d'Etat peuvent alors récupérer cet argent sous forme de capital ou de rente, offrant ainsi un complément de revenus pour sa retraite de base en plus de celui versé par la caisse de retraite.