Le Plan d'Épargne Retraite (PER) est un dispositif d'épargne long terme qui permet aux épargnants de se constituer un capital pour leur retraite tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. Comme tout produit financier, le PER est assorti de différents frais qui peuvent impacter le montant de l'épargne accumulée et le rendement global du plan. Ainsi, pour avoir une vision claire et complète de votre investissement, il est essentiel de prendre en compte ces frais. Dans cet article, nous allons détailler les différents frais associés au PER et vous donner des conseils pour optimiser votre épargne.
Lorsque l'on parle du Plan d'Épargne Retraite (PER) ou n'importe quel enveloppe d'investissement (assurance-vie, PEA etc.), vous devez vous pencher sur les frais qui y sont rattachés. Ces frais peuvent varier selon les établissements financiers (banque ou compagnie d'assurance) et les types de contrats, mais ils ont tous un point commun : ils influencent directement la rentabilité de votre épargne. Ainsi, pour optimiser votre investissement, il est crucial de les identifier, de les comprendre et, si possible, de les minimiser. Dans ce contexte, nous allons explorer les différents types de frais associés au PER, de ceux liés à la gestion à ceux concernant les versements, en passant par les frais d'arbitrage et de sortie.
Lors de la souscription à un PER, notamment un PER assurance, des frais d'adhésion peuvent être facturés, oscillant généralement entre 0% et 5% du montant investi. En revanche, pour un PER Bancaire, ces frais d'entrée sont presque toujours inexistants (0€).
De plus, il est courant de rencontrer des frais sur chaque versement effectué. Ces frais de versement peuvent varier de 0 % à 5 %. Ainsi, pour un contrat présentant 5 % de frais sur versement, un dépôt de 100 € se traduit en réalité par un investissement net de 95 € sur le PER.
Durant la durée du contrat PER, l'assuré sera confronté à plusieurs types de frais. Parmi eux on retrouve :
De plus, certains prestataires introduisent des frais de performances financières pour motiver les gérants à optimiser la performance. Ces frais, lorsqu'ils sont appliqués, représentent entre 10 % et 15 % des gains financiers obtenus. Cette structure de frais garantit que les intérêts des gérants coïncident avec ceux des investisseurs. Ça reste rare, mais ça arrive.
Pour ceux qui détiennent des produits d'épargne retraite antérieurs au 1er octobre 2019, tels que le PERP, le contrat Madelin ou Préfon, il est envisageable de les migrer vers un PER individuel. Si ces produits ont été en votre possession pendant plus de dix ans, le transfert est généralement sans frais. Cependant, si la durée est inférieure, des frais de transfert, variant selon les institutions, peuvent être imposés, pouvant culminer à 5% du solde du contrat.
De plus, si un assuré souhaite déplacer son PER individuel vers un autre PER, la procédure est gratuite si le produit est détenu depuis au moins cinq ans. Sinon, des frais peuvent être facturés, allant jusqu'à 1 % du total épargné.
Lors de la clôture d'un PER, certains frais peuvent être imposés, comme les frais d'arrérages de rente. Ces frais sont déduits à chaque paiement de rente et fluctuent entre 0 % et 3 %, en fonction des spécificités du contrat.
Habituellement, pour une sortie en capital effectuée en un seul versement, aucun frais n'est prélevé. Cependant, si la sortie en capital est réalisée par tranches, les frais de gestion demeurent applicables.
Les frais associés à un plan d'épargne retraite peuvent varier considérablement en fonction des contrats et des prestataires. Pour vous offrir une vision plus claire, voici un tableau résumant les frais moyens d'un PER, basé sur les statistiques des Labels des Meilleurs PER établis par Retraite.com et Challenges en 2021.
La question des frais est centrale lorsqu'il s'agit de choisir entre la gestion libre et la gestion pilotée pour son Plan d'Épargne Retraite. La gestion libre, qui permet à l'investisseur de sélectionner et gérer lui-même ses supports d'investissement, est souvent perçue comme une option moins coûteuse. Mais est-ce vraiment le cas ? Et la réduction des frais garantit-elle nécessairement une meilleure rentabilité ?
La gestion libre tend généralement à avoir des frais directs plus bas, car l'investisseur gère lui-même ses supports. En revanche, la gestion pilotée, confiée à des professionnels, peut entraîner des frais de gestion plus élevés en raison de l'expertise fournie.
La gestion libre offre à l'investisseur la liberté de choisir ses supports d'investissement et de les gérer selon sa propre stratégie. Cela signifie qu'il n'y a généralement pas de frais supplémentaires liés à la prise de décision d'investissement. Cependant, cela nécessite une bonne connaissance des marchés financiers et une surveillance régulière de son portefeuille pour optimiser les rendements.
La gestion pilotée, quant à elle, est confiée à des experts financiers qui surveillent et ajustent le portefeuille en fonction des conditions du marché et des objectifs de l'investisseur. Bien que cela puisse entraîner des frais de gestion plus élevés, l'avantage est que l'investisseur bénéficie de l'expertise de professionnels. Ces frais supplémentaires peuvent être compensés par de meilleures performances et une gestion des risques plus efficace.
En fin de compte, le choix entre gestion libre et gestion pilotée dépendra non seulement des frais, mais aussi du niveau de connaissance, du temps disponible et de la tolérance au risque de l'investisseur.
Lorsqu'il s'agit d'investir, le rendement et les frais sont deux éléments intrinsèquement liés. Mais en réalité, on ne peut pas connaître à l'avance le rendement qu'on obtiendra avec son PER.
Avant de s'engager dans un investissement, comme expliqué précédemment, il faut comprendre en détail la structure des frais : les frais de gestion, les frais d'entrée ou de sortie, les frais d'arbitrage, entre autres.
Aussi, au lieu de simplement regarder le rendement brut des années précédentes, il est préférable d'examiner le rendement net, c'est-à-dire après déduction des frais. Cela donne une image plus précise de ce que vous pouvez réellement attendre en termes de gains.
Chaque euro économisé en frais est un euro de plus qui travaille. Alors réduire les frais de son PER serait donc une des solutions pour maximiser son rendement. Voici quelques conseils pour vous aider à réduire ces frais tout en gardant le cap sur vos objectifs :
Si vous décidez de débloquer votre PER, les frais principaux à anticiper seront les frais d'arrérages de rente, qui sont prélevés à chaque versement de rente. Cependant, pour une sortie en capital unique, il n'y a généralement pas de frais.
En effet, si vous choisissez de percevoir votre épargne sous forme de rente viagère, des frais d'arrérages peuvent s'appliquer. Ces frais sont déduits à chaque paiement de rente et varient généralement entre 0 % et 3 %, selon les spécificités du contrat. Ils couvrent les coûts administratifs et de gestion associés à la distribution régulière de la rente.
Si vous optez pour une sortie en capital, c'est-à-dire que vous retirez l'ensemble de votre épargne en une seule fois, la plupart des contrats PER ne prévoient pas de frais. Cependant, si la sortie en capital est réalisée par tranches, des frais de gestion peuvent continuer à s'appliquer sur la partie non retirée.
Pour calculer les frais totaux de votre PER, prenons l'exemple de Jean qui souhaite évaluer ses frais totaux associés à son PER.
Pour calculer les frais totaux de Jean pour l'année, il faudra additionner tous ces frais : 50 € (adhésion) + 72 € (versement) + 100 € (gestion) + 10 € (arbitrage) + 40 € (gestion déléguée) = 272 € pour cette année (sans compter les frais de sortie, car Jean n'a pas encore débloqué son PER).
Les frais associés au Plan d'Épargne Retraite (PER) peuvent varier en fonction des établissements et des types de gestion choisis. Pour avoir une vision claire, il est utile de les comparer avec ceux d'autres produits d'épargne couramment utilisés. Voici une comparaison générale :
1. Livret A : Ce produit d'épargne réglementé ne comporte généralement pas de frais. Le taux d'intérêt est fixé par l'État, et les intérêts sont exonérés d'impôt et de prélèvements sociaux.
2. Assurance-vie : Les frais sur les contrats d'assurance-vie peuvent être comparables ou même supérieurs à ceux du PER, en particulier pour les contrats en unités de compte. Ils comprennent des frais de versement, des frais de gestion annuels et, parfois, des frais d'arbitrage. Les contrats en fonds en euros ont parfois des frais plus bas.
3. PEA (Plan d'Épargne en Actions) : Les frais associés au PEA dépendent de l'établissement bancaire et du type de supports choisis. Il peut y avoir des frais de courtage pour l'achat et la vente d'actions, des frais de tenue de compte et des frais de gestion pour les fonds.
4. Compte-titres : Comme le PEA, le compte-titres peut avoir des frais de courtage, des frais de tenue de compte et des frais de gestion pour les fonds. Ces frais peuvent varier considérablement en fonction du courtier ou de la banque.
Oui, vous pouvez transférer votre Plan d'Épargne Retraite (PER) vers un autre établissement (banque ou assurance) si vous estimez que cela vous permettrait de bénéficier de frais réduits ou de meilleures conditions. Pensez bien aux frais de transfert !
Les frais associés à votre PER diminuent directement le rendement de votre investissement. Chaque euro dépensé en frais est un euro qui ne génère pas d'intérêt ou de rendement. Sur le long terme, même des frais apparemment minimes peuvent avoir un impact significatif sur le montant final de votre retraite, en raison de l'effet de la capitalisation. Les frais réduisent non seulement votre capital initial, mais aussi les intérêts composés que ce capital aurait pu générer au fil des années.